Les principes de l’échange standard

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Dans le secteur automobile, l’échange standard (E/S) correspond au reconditionnement d’un élément mécanique constitué de plusieurs pièces comme par exemple le moteur, le turbocompresseur ou encore la boîte de vitesse. À la différence d’un remplacement avec des produits d’occasion, un reconditionnement suppose une remise à neuf du matériel par un ensemble de réparations. L’E/S implique donc que l’élément usagé est remplacé par un équivalent identique en terme:

  • de qualité
  • de durabilité
  • conforme aux exigences du constructeur
  • et sécurisée.

Dans certain cas, il est possible que le matériel soit amélioré et plus performant.

Peu connue du grand public, cette pratique est pourtant réglementée depuis 1978. Afin de promouvoir une économie circulaire et éco-responsable, les constructeurs et réparateurs ont pour obligation d’apporter cette solution à leurs clients depuis le 1er janvier 2017, d’inclure ce concept dans le processus de fabrication.*

Comment s’effectue-t-il ?

Un mécanicien chevronné peut effectuer un échange standard en faisant une demande sur des sites internets dédiés. Dans le cas contraire cela passera par le biais d’un réparateur ou du constructeur. Le matériel défectueux est acheté puis envoyé à qui de droit pour être restauré. Celui-ci servira un futur E/S. « En échange » est expédié son remplaçant re-conditionné. Au moment où la transaction s’effectue, un coût de consigne est ajouté puis remboursé au client une fois terminée. Afin d’assurer la fiabilité et la traçabilité du remplacement tous les documents commerciaux (devis, bons de commande, factures, …) mentionnent la raison sociale du constructeur, l’auteur de la restauration.

Une économie non-négligeable

Comme il s’agit d’une réparation partielle de l’élément mécanique, il y a donc pas d’achat d’un bloc complet et neuf. Selon la ou les parties incriminées, un échange standard permet une économie comprise en moyenne entre 30 et 50 %. Contrairement aux pièces d’occasion, celles d’un E/S ont une garantie d’un an minimum.

Une pratique éco-responsable

Un échange standard évite la construction d’un nouveau bloc complet. Cela implique une utilisation moindre

  • des matières premières
  • de leur transformation
  • l’assemblage des pièces
  • ainsi que leur acheminement.

Par ailleurs, du fait d’un coût faible à l’achat, il incite les conducteurs à préserver leur véhicule plutôt que de s’en séparer.

Selon les constructeurs, cette méthode économise 80% d’énergie par rapport à la fabrication d’un produit neuf. En limitant la mise à la casse des véhicules, il favorise la diminution des déchets automobiles non recyclables.

Il reste néanmoins quelques limites

La première contrainte de l’E/S est la valeur du véhicule au moment de sa réparation. Si, par exemple, l’échange standard d’un moteur sera plus économique qu’un bloc neuf, le coût peut malgré tout s’avérer supérieur à l’argus.

Ensuite le processus s’inscrit dans un cercle vertueux dont la naissance ne peut s’effectuer qu’à partir de 3 ans minimum de commercialisation d’un modèle pour constituer un stock. Il peut donc devenir difficile de bénéficier du procédé sur les véhicules très récents.

Enfin certaines pièces, électroniques entre autres, sont trop complexes pour être rénovées. Un E/S de celles-ci engendre alors un surcoût en comparaison d’un produit neuf.

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