Le scooter apparaît pour beaucoup comme la solution idéale pour se déplacer en ville. Ce type de deux-roues motorisé dispose d’un cylindre maximum de 50 cm³ et ne nécessite pas de permis de conduire.
Certains conducteurs de scooters, désireux de dépasser les 45km/h, soit la vitesse maximale pour un 50 cm³, sont tentés de débrider leur scooter.
Attention toutefois : le débridage peut être lourd de conséquences ! Parmi ces conséquences : le refus d’indemnisation par l’assureur d’un sinistre causé par un scooter débridé (ou kité).
Découvrez ce qu’est un scooter débridé et quels sont les risques du débridage.
Qu’est-ce qu’un scooter débridé ?
Débrider un scooter revient à supprimer ou à désactiver les brides de certaines pièces du moteur, du pot d’échappement ou du variateur. L’objectif étant de rendre le scooter plus puissant avec des accélérations plus franches et une vitesse de pointe plus élevée.
Kiter un scooter c’est aller au-delà du débridage en ajoutant de nouvelles pièces en remplacement des pièces d’origine. Pot d’échappement, variateur, transmission, filtre à air… autant de pièces mécaniques issues du monde de la compétition installées pour booster le scooter.
Pourquoi est-il dangereux de débrider un scooter (accidents, assurance, etc.) ?
Sécurité
Bien que de petite cylindrée (50 cm³ maximum), le scooter est l’un des moyens de transport les plus risqués.
L’accidentalité est très élevée car les freins, les suspensions et le châssis ne sont pas adaptés à une vitesse dépassant les 45 km/h. Une des conséquences est un mauvais freinage en cas d’arrêt d’urgence puisque la distance de freinage ne peut être la même à 45 km/h ou à 110 km/h.
Sanctions
Rouler avec un scooter débridé expose le propriétaire à des amendes :
- 135 € pour conduite d’un véhicule non conforme
- 7 500 € pour la revente d’un 50 cm³ débridé
- jusqu’à 1 500 € pour un scooter kité
- 3750 € pour conduite sans assurance (les assurances ne couvrent pas les scooters débridés).
La sanction peut aller jusqu’à la confiscation du scooter.
Assurance
En cas d’accident, les compagnies d’assurance découvrent systématiquement lorsqu’un scooter est bridé ou kité. Dans ce cas-là, l’assurance scooter résilie rétroactivement les garanties et le sinistre n’est pas couvert.
Concrètement, cela signifie qu’il revient au propriétaire du scooter d’indemniser les dommages subis par les tiers. Si le conducteur est mineur, ce sont ses parents qui devront prendre en charge l’indemnisation des dommages causés.
Enfin, dans le cas où des garanties d’assurance complémentaires ont été souscrites, celles-ci sont annulées. Il s’agit de garanties telles que l’option rachat de franchise, la protection du conducteur, l’assurance casque et gants, etc. De ce fait, les frais médicaux en cas de blessure restent à la charge du conducteur, tout comme la remise en état du scooter.
En conclusion, la loi est claire sur le sujet : débrider ou kiter un scooter est formellement interdit. La vitesse de pointe d’un 50 cm³ ne doit excéder les 45 km/h. Toute modification apportée en vue de booster les performances de son scooter et dépasser cette vitesse, met le conducteur en infraction et le prive d’assurance.
