Ca y est, votre enfant vient d’avoir 15 ans et il a obtenu son code. Il peut désormais prendre votre volant et parcourir 3000 kilomètres, alors qu’il est toujours mineur et qu’il n’a pas encore obtenu son permis de conduire. Si cela est possible, c’est grâce à la conduite accompagnée. Cet apprentissage anticipé comporte de nombreux avantages : prise de confiance plus rapide, meilleure appréhension de la route, mais aussi une assurance auto moins chère à venir pour le futur jeune conducteur.

Alors, quelles sont les démarches à effectuer si votre enfant opte pour la conduite accompagnée ?

Vous allez être le tuteur de votre enfant ; la première chose à faire sera donc de prévenir votre assurance pour lui demander une extension de garantie “jeune conducteur” pour chaque véhicule utilisé, en n’oubliant pas de lui signaler le ou les accompagnateurs.

Les accompagnateurs

Pour pouvoir accompagner votre enfant, vous devrez être titulaire du permis B depuis plus de 5 ans, et ce, sans interruption. Vous ne devez pas avoir commis d’infraction ou de délit. Et bien sûr, vous devez avoir obtenu l’accord de votre assureur concernant l’extension de garantie autorisant la conduite accompagnée.

Bien entendu, en devenant l’accompagnateur de votre enfant, vous engagez votre responsabilité d’assuré. 

L’extension de garantie

Le contrat d’assurance du véhicule utilisé pour la conduite accompagnée doit faire apparaitre une extension de garantie mentionnant le nom de l’un ou de l’ensemble des accompagnateurs. Vous pouvez demander une extension de garantie “jeune conducteur” dès l’inscription de votre enfant à l’auto-école. Cette demande peut être acceptée ou refusée par votre assurance.

Si votre demande est acceptée, l’extension de garantie n’entrainera pas de cout supplémentaire. Mais il peut arriver que certaines assurances facturent ce service une dizaine ou une vingtaine d’euros. D’autres encore augmentent la franchise en cas d’accident. Vous recevrez dans tous les cas un avenant à signer.

Le refus d’extension de garantie

Attention, votre assurance est en droit de refuser sans justification cette extension de garantie, en considérant la conduite accompagnée trop risquée.

La plupart du temps ce refus dépend du passif de l’accompagnateur :

Si vous avez été condamné pour des délits routiers comme conduire en état d’ivresse, refusé d’obtempérer, commis un homicide involontaire ou pire encore, conduit malgré suspension ou annulation du permis, il y a de fortes chances que l’assureur refuse d’assurer votre apprenti.

Par ailleurs, si votre véhicule est jugé trop puissant par votre assureur, vous pourriez également recevoir une réponse négative : cela représenterait trop de risque sur la route pour un jeune peu expérimenté.

Ceci dit, si vous pensez que le refus de votre assurance est injustifié, vous avez la possibilité de faire un recours en justice ou bien saisir le médiateur de l’assurance.

Enfin, vous pouvez également solliciter les services d’une autre assurance. Il vous faudra, cette fois, rechercher un assureur adapté à ce changement de situation. Pour cela, vous pouvez faire appel à un comparateur d’assurance en ligne pour obtenir des devis personnalisés et faire le bon choix.