La réglementation pour conduire en milieu montagnard

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Vous vous en êtes peut-être déjà rendu compte : les routes de montagne sont parfois très difficiles, surtout en hiver. La neige et le verglas recouvrent la chaussée durant une bonne partie de l’année et il suffit d’un instant d’inattention pour provoquer un accident. C’est pourquoi la conduite en montagne est régie par des lois spécifiques qu’il convient de connaître et d’appliquer.

La loi Montagne 2021

Actuellement, les pneus hiver ne sont obligatoires que si l’on croise le panneau « B26 équipements spéciaux obligatoires ». Mais à partir de cette année, la loi Montagne 2021 sur les équipements d’hiver obligera les usagers à avoir des équipements spécifiques lorsqu’ils emprunteront les routes de 48 départements français, situés dans des massifs montagneux.

Cette loi vise à renforcer la sécurité de la circulation sur les routes de montagne. Ainsi, du 1er novembre au 31 mars de chaque année, tout véhicule léger circulant sur une voie montagnarde aura l’obligation, soit d’être équipé de quatre pneus hiver, soit d’être équipé de chaînes sur au moins deux roues motrices. Les poids lourds sans remorque et les bus devront, soit avoir des pneus hiver sur au moins deux roues directrices et deux roues motrices, soit avoir des chaînes sur au moins deux roues motrices. En ce qui concerne les poids lourds avec remorque ou les semi-remorques, ils devront être équipés de chaînes sur au moins deux roues motrices, même si des pneus hiver sont déjà en place.

Les préfets établiront une liste des communes où ces équipements seront obligatoires. Renseignez-vous bien avant de prendre le volant, car les contrevenants se verront sanctionnés d’une amende de 135 euros. Le véhicule pourra également être immobilisé par les forces de l’ordre.

Loi Montagne 2022

En 2022, la loi a évolué, voir les dernières infos sur la réglementation Montagne 2022.

Respecter le code de la route

Sur ces routes sinueuses, la neige peut s’inviter sans crier gare et démultiplier les risques d’accidents. Pour bien rester visible, savez-vous quels sont les feux à utiliser lorsque vous roulez sous les flocons ? Les premiers à allumer dans cette situation sont les feux de croisement. Viennent ensuite les feux de brouillard avant et arrière si les conditions météorologiques se dégradent et que la visibilité est très faible.

Si vous n’y voyez pas à 50 mètres devant vous, votre vitesse ne doit pas dépasser les 50 km/h et vous devez laisser une distance de sécurité de 50 mètres avec le véhicule qui vous précède. Ainsi, si vous devez freiner, vous pourrez le faire en toute sécurité. D’une manière générale, respectez les limitations de vitesse et adaptez-vous à la situation.

Les routes de montagne sont caractérisées par de fortes montées et de fortes descentes. Face à une montée dangereuse, il est conseillé d’accélérer progressivement et de passer le rapport de vitesse suivant une fois que le véhicule est bien lancé. Écoutez bien votre moteur pour éviter le surrégime ou le sous-régime qui, à la longue, sont des causes de pannes. En cas de dénivelé important, utilisez le frein moteur plutôt que la pédale de frein. Votre système de freinage risquerait de surchauffer et de lâcher subitement.

Enfin, les étroites routes pentues de montagnes ne permettent parfois pas le croisement de deux véhicules. Là encore, des règles doivent s’appliquer. D’une manière générale, le véhicule descendant doit faciliter le passage du véhicule montant, sauf si le véhicule montant est proche d’une place d’évitement qui permettra de se croiser sans peine. Si les deux véhicules sont de catégories différentes (une voiture et un bus par exemple), le plus léger des deux doit effectuer la manœuvre qui débloquera la situation, qu’il soit montant ou descendant.

Règles à suivre, bon sens et savoir-vivre, voilà la recette idéale pour circuler sur nos belles routes de montagne en toute sécurité.

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